L’ancien maître d’école est devenu maître dans l’œnologie, cette science et technique de la fabrication et de la conservation des vins (merci Petit Larousse Illustré !).
André, avec sa faconde naturelle, mais sans saouler de paroles son auditoire, a su abreuver jusqu’à l’ivresse un public assoiffé de connaissances sur un sujet bien défini.
Des tables agréablement dressées et orientées de façon à ce que chacun puisse boire les paroles du conférencier supportaient corbeilles de pain, fromage, voire pâté, verres à dégustation et récipients spécifiques -poubelles de table pour recueillir les quelques centilitres du vin goûté et non ingurgité.
Car… car une dizaine de variétés étaient au menu. Et pour l’apprenti que j’étais il convenait –je badine bien entendu- de ne pas rouler impudemment dessous la table…
Nous avons voyagé dans notre beau pays qui cultive et allie si harmonieusement fromages et vins.
Le blanc pour commencer, de l’Alsace en passant par le val de Loire et la Bourgogne. Puis le rouge : Beaujolais (ce qui valut de la part de quelques amateurs éclairés, mieux, éblouis, l’expression répétée du qualificatif « bluffant »), Loire, Bordelais, Bourgogne.
Et le tout arrosé de commentaires assimilant ces précieux liquides à des dons célestes. Plus que des œuvres d’artisans : des œuvres d’art.
Et le tout arrosé de commentaires assimilant ces précieux liquides à des dons célestes. Plus que des œuvres d’artisans : des œuvres d’art.
La soirée prit fin avec la découverte d’un vin « pirate » dont il fallait définir l’origine. Je me savais perdant au départ. Néanmoins de fines narines, des palais exercés la situèrent sans trop de difficultés. Chapeau ! Preuve que les sens des connaisseurs n’ont pas subi d’altération au contact de la boisson alcoolisée!
Et puis, la récompense : la possibilité d’absorber sans la rejeter une petite quantité de ce vin jaune du Jura, puissant et résistant comme les gens de là-bas.
Sûr que désormais, fort de ce stage court, mais surprenant, je prendrai le soin d’examiner les étiquettes lors de mes achats occasionnels de cette boisson à consommer avec modération, mais avec respect, tant pour elle que pour moi, avec en filigrane l’image d’André, ce collectionneur passionné de jus de raisin transformé par une sorte de grâce divine en nectar prodigieux.
Cloclo
retour sur http://provinfos.blogspot.com/
Quel bel article... visiblement, le vin a su délier non seulement le palais mais aussi la verve de notre cher Cloclo. Alors, délectons nous de ces quelques lignes enivrantes sans aucune modération !
RépondreSupprimerCricri
(fille d'un papa bourguignon et d'une maman beaujolaise...avec une grand-mère champenoise)
Hé oui.
Le fruit de tels ascendants ne peut que donner un cru d'exception
RépondreSupprimer